Artiste sculpteure
Nathalie Derville, de son nom d’artiste Atéhel, est née en 1964 dans le Morbihan à Vannes, et partage sa vie entre Paris et le Limousin. Dans les années 80, élève à l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Limoges, elle se passionne pour les arts du feu. Toutefois, elle préfère quitter l’école, et travailler au sein d’une manufacture de porcelaine. Le responsable des ateliers l’autorise, lors de ses heures libres, à utiliser les fours pour y cuire ses créations en faïence, et à réaliser des moulages de ses terres. Au début des années 90, devenue maman de deux enfants, elle se tourne vers l’enseignement au collège, elle réalise un film d’animation, crée des ateliers, un spectacle pour jeune public, Nathalie est conteur sur scène… Elle redécouvre durant ces années son goût profond depuis l’enfance pour la magie, le conte, le rêve.
C’est au cours des années 2000, que l’artiste récupère ses moules de la manufacture, elle s’installe à Paris dans un petit atelier Rue Rousselet et coule ses pièces. Sa rencontre avec Marie-Jo Bourron, sculpteur aguerrie, est déterminante. Elles se rendent ensemble dans les fonderies, Nathalie l’assiste dans ses soudures, et elles participent à des ateliers d’anatomie. Le sculpteur aime le travail de la terre qui laisse place aux sensations. Le modelage abouti, le tirage en plâtre réalisé, elle sculpte. Après le touché, c’est la technique, le savoir-faire qui prend le relais. Ce sont ces deux étapes que l’artiste affectionne, le travail de polissage du plâtre doit faire disparaître l’intervention de la main. Les premières fontes à partir de ses épreuves sont réalisées à l’hôtel de la Monnaie à Paris, puis aujourd’hui à Fusion (fonderie de Clermont-Ferrand). Sa collection « Mythes et Civilisations » débute.
Nathalie préfère laisser le souffle de l’inspiration l’emporter vers une rencontre. Ainsi, aucune récurrence, aucune déclinaison, une histoire nouvelle à chaque fois. C’est un mythe, une civilisation qui frappe à sa porte. Le travail de recherche et de signification s’effectue toujours en aval de la création. La signature d’Atéhel, correspond au nom d’une fée inventée pendant son enfance, car fascinée par la fée bleue de Pinocchio, elle aimait croire à cette visite. Atéhel vient raconter des histoires.